Tugdual Derville, co-initiateur du Courant pour une écologie humaine, parle de la France et des Français. À lire !
« Nous voulons relier les hommes, travailler ensemble, en privilégiant le long terme. »
“Est-il anodin que le Courant pour une écologie humaine soit né en France ?
Notre société subit depuis des décennies une triple tyrannie :
• Tyrannie libertaire, individualiste, qui conduit à la loi du plus fort : c’est ce qui arrive quand on oublie que tout pouvoir légitime prend sa source dans la cellule familiale.
• Tyrannie économique, qui risque de faire de l’homme une variable d’ajustement de décisions qui le dépassent et l’écrasent.
• Tyrannie des normes, qui fait que notre destin semble nous échapper : nous sommes comme « boulonnés », entravés dans nos capacités d’initiatives.
Face à ce constat, je veux partager avec vous mon émerveillement devant le « grand réveil » de la France. Il a déjà produit un foisonnement d d’initiatives régénératrices dont notre Courant est l’une des plus novatrices. Le peuple français est reconnu pour sa générosité et sa créativité. Il est rebelle à la toute-puissance. Et quand ceux qui le dirigent abusent de leur pouvoir, il y a toujours un sursaut populaire, trop souvent violent.
Mais notre force est justement la non-violence. Nous voulons relier les hommes, travailler ensemble, en privilégiant le long terme, et dépasser la compulsion à « cliver » qui dénature trop souvent la vie politique. La naissance du Courant pour une écologie humaine atteste cette rupture mais s’inscrit dans la continuité :
• La France est le pays de la personne, des droits de l’homme, de la dignité de l’homme et de la femme. Elle refuse la marchandisation du corps humain.
• La France est un pays cultivé, un pays jardiné, de cultures au pluriel. D’agriculture, d’Histoire, de patrimoine.
• La France, derrière une façade parfois taxée d’arrogance, est « éducatrice des peuples ». Notre pays est porté à se donner, tendu vers l’universel.
La voix de notre pays est attendue partout dans le monde, alors que Milan Kundera se désole : « La France est le seul pays du monde où l’on n’apprend pas à aimer la France. »
Cette révolution culturelle que nous voulons conduire est bien née de la veille des cœurs et de l’âme de la France, d’un grand désir : construire ensemble durablement la paix sociale sur du roc anthropologique et la faire rayonner.”
Cette intervention a eu lieu dans le cadre des premières assises du Courant pour une écologie humaine, pour une révolution de la bienveillance, en décembre 2014.