Ricardo et la peinture, réalisé par Barbet Schroeder, réalisateur et producteur de cinéma franco-suisse, est un hommage à son ami Ricardo Cavallo, qui consacre sa vie à la peinture (vous l’aurez deviné). 1h46 de fraîcheur, de beauté et de joie. On conseille !
« Ricardo est un homme d’une ouverture aux autres exceptionnelle, d’une générosité de tous les instants… Il sacrifie tout à ce qui l’intéresse et ne fait jamais que ce qui l’intéresse. Il a le don de mettre les œuvres en relation, de les faire dialoguer. »
Barbet Schroeder, cinéaste
Ricardo et la peinture : l’histoire
Ce film, proposé par Barbet Schroeder, est le portrait de son ami depuis 40 ans : Ricardo Cavallo, peintre.
Un homme, d’une sensibilité unique, d’un goût très sûr, qui a tout donné à son art. Argentin de Buenos Aires, habitant aujourd’hui dans le Finistère, Ricardo Cavallo est « entré » en peinture à 16 ans, comme d’autres dans les ordres. Ce chaleureux ermite vit dans une simplicité extrême (Riz matin, midi et soir depuis son enfance !) et ne cesse de transmettre sa passion à ceux qu’il rencontre – riches amateurs d’art ou béotiens sans le sou, comme les enfants du petit village breton où il a choisi de jeter l’ancre il y a 20 ans.
L’avis de Jean-Marie
“Sobriété, poésie, beauté. Les toutes premières images montre le peintre, bardé de son attirail, évoluant dans les paysages granitiques de Bretagne à la recherche de la grotte qu’il peint depuis des semaines, déjà. En quelques plans, tout est dit. La fascination vous prend et ne vous lâche plus. L’homme perdu dans les éléments, subjugué par eux, est déterminé – si petit soit-il dans cette vaste étendue plus ou moins accueillante – à en capturer la beauté, à l’immortaliser pour ses contemporains.
Lève les yeux. Respire. Dans le silence de la mer, contemple. Et créé.
Cet être est touchant, lumineux, généreux, enthousiaste. Il a quelque chose d’un moine bénédictin dans le dénuement de sa vie et dans son érudition passionnée pour la peinture. Une rencontre saisissante qui élève et fait du bien.”
À propos de Barbet Schroeder
Producteur et réalisateur de cinéma suisse, Barbet Schroeder naît le 26 août 1941 à Téhéran. Fils d’un père géologue et d’une mère dont le père fut psychiatre et historien d’Art allemand, il suit des études à la Sorbonne.
Il alterne les productions : documentaires et fictions long métrage : Barfly (1987), Le mystère von Bülow (1990), nominé aux Oscars, Jeune fille cherche appartement (1992), La Vierge des tueurs (2001), Amnesia ( 2014), Le Vénérable W. ( 2017), etc.
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