Amicie a suivi la Form’action écologie humaine avec son mari, à Nantes. Elle raconte comment elle l’a vécue, dans ce contexte particulier de pandémie, ce que cela lui a apporté et ce que ça a transformé dans sa vie personnelle et dans sa vision du monde.
La Form’action, c’est l’occasion d’avoir 1h30 pour se poser tous les quinze jours et faire une relecture de ses amitiés, de son travail, de ses choix d’habitation, associatifs, voire même son histoire familiale, et cela m’a beaucoup apporté.
Amicie, en quelques mots
Amicie : “J’ai suivi la Form’action écologie humaine avec mon mari Guillaume, dans le cadre particulier du confinement lié au Covid 19. Mariés depuis un an, on est arrivé à Nantes où l’on a rejoint l’équipe que nous ont proposé des amis. C’était notre seul engagement en couple : ça a donc eu une résonance particulière !”
Qu’est-ce que ça vous a apporté personnellement ?
“La Form’action EH, c’est l’occasion d’avoir 1h30 pour se poser tous les quinze jours et faire une relecture de ses amitiés, de son travail, de ses choix d’habitation, ses choix associatifs, voire même son histoire familiale. Cela m’a beaucoup apporté.
Dans mon couple, ça donnait lieu à des questions qui provoquaient d’autres échanges après la réunion. Cela m’a donné l’envie de retenter une aventure similaire l’année prochaine ; j’ai vraiment envie de trouver une formule qui permette de continuer à avoir ces temps d’échanges et de questionner son rapport à la société, à sa propre histoire et à la manière dont on se positionne par rapport à ce monde en crise, dans une perspective d’espérance.”
Quelle est votre partie préférée, dans cette form’action ?
“Les échanges en équipe. On partait des questions qui étaient proposées dans le carnet de route. Les réponses aux questions – un prétexte pour lancer la conversation – nous ont à chaque fois permis d’aller assez loin dans un partage de nos histoires personnelles plus ou moins récentes. C’est ce qui nous donnait envie de ne pas manquer ce rendez-vous : ces échanges à la fois humains, amicaux et très authentiques entre nous.”
Est-ce que ça change des choses concrètement sur votre vie et votre vision du monde ?
“Je ne sais pas si ça change quelque chose sur ma vision du monde, mais ça appuie ma conviction : dans un monde en crise, il y a une manière très concrète d’essayer d’habiter cette société dans laquelle on vit – notre quartier, notre immeuble… – qui permet de se projeter vers le futur avec un peu d’espérance ; et de ne pas penser qu’un futur meilleur passe par la destruction, la révolution… Je pense que les histoires et les dynamiques de changement proposées, parfois de manière enfantine dans les études de cas, sont le signal qu’on peut réagir face à cette crise et qu’il y a un regard à changer sur le monde avant de vouloir le changer, ce monde.”
Que vous a apporté la vie d’équipe ?
“La vie d’équipe apporte une vraie fraternité ainsi que la possibilité de poser des questions et d’oser des réponses qu’on finit parfois par garder pour soi quand on vit seul ou même en couple (on finit parfois par ne parler que du quotidien et de la routine, surtout quand on est confinés !). La vie d’équipe permettait de se forcer à réfléchir à autre chose qu’au dîner, au film que l’on va regarder le soir et à l’heure à laquelle on doit se lever le lendemain pour aller bosser. Cela permettait une ouverture, un renouvellement dans les sujets de réflexion personnels.
La vie d’équipe apporte aussi une confrontation à la différence. On n’a pas choisi les gens avec qui on était, on n’a pas été mis en équipe en fonction de nos âges et de notre appartenance sociale. Cela permettait donc une confrontation avec d’autres manières de réfléchir, d’autres expériences et histoires de vie. Je pense qu’aucun de mes coéquipiers n’était dans ce parcours pour les mêmes raisons.
Puis, ça a permis le développement d’une certaine forme d’admiration pour des gens qui ont eu des parcours de vie beaucoup plus sinueux que d’autres et qui savent le partager avec une joie incroyable, ce qui remet vraiment en perspective les petits soucis du quotidien. Et ça c’est au-delà des thèmes du parcours : l’alchimie d’une petite équipe ; et pour moi, c’est une des plus grosses réussites de ces rendez-vous hebdomadaires.”
Y a-t-il un thème qui vous a particulièrement touché ?
“Les deux thèmes qui m’ont le plus fait réfléchir sont d’abord le thème de l’enracinement. J’ai beaucoup aimé la manière dont les séances étaient construites, sur une forme de dialectique : il faut se connaître pour s’ouvrir, il faut s’enraciner pour grandir.
Je trouve que c’est une manière complexe de réfléchir à des questions complexes ; se saisir de la complexité des situations sociales, politiques et économiques avec l’idée que tout est lié et qu’en réfléchissant de manière intégrale sur nos vies, on affine aussi notre rapport aux autres et la capacité qu’on a à mieux donner et à mieux habiter le monde.”
Conseillez-vous de vivre cette Form’action ?
“Je conseille vraiment de suivre cette Form’action pour deux raisons principales (qui sont liées).
La première, c’est la grande fraternité et simplicité dans les échanges, permises par le format. Ce sont des soirées très structurées : on ne part pas dans tous les sens.
La seconde raison, c’est l’actualité assez brûlante des thèmes qui sont choisis et qui ont fait que l’on s’est accrochés toute l’année avec mon mari pour la suivre : ça nous parle. Qu’y a-t-il de plus actuel aujourd’hui que de mieux comprendre comment habiter son quartier, connaître ses voisins, transformer des lieux urbains parfois très dégradés en espaces de vie ? Mieux se connaître pour mieux s’ouvrir ? Comment s’ouvrir à l’altérité tout en conservant son identité ? Se les poser dans le bon ordre, avec une feuille de route, écouter beaucoup et apprendre des autres, c’est particulièrement ce qui est permis par cette Form’action.
À mon avis, beaucoup gagneraient à la suivre.”
La Form’action va avoir pour objectif de fournir les outils nécessaires afin d’agir concrètement pour un monde plus humain et agir pour l’environnement, en faveur de la nature. Pour ce faire, la Form’action va permettre aux participants de s’ouvrir à l’action et d’abandonner peu à peu ce sentiment d’impuissance qui peut les freiner en les accompagnant de manière concrète. Elle va ainsi donner des repères et du sens, tout en donnant l’opportunité de s’ouvrir à de nouvelles perspectives d’action, souvent méconnues. Cette formation est accessible à tous, à condition d’éprouver de l’enthousiasme de s’y engager et d’y consacrer du temps, tout en aspirant à de nouvelles rencontres surprenantes et enrichissantes.
Pour en savoir plus sur le déroulement de la Form’action : https://www.ecologiehumaine.eu/formaction-eh/