À l’occasion de la parution du quatrième volume de notre collection La Société de bien commun, nous avons recueilli les témoignages de différents acteurs et contributeurs. Ils racontent pourquoi ils ont décidé de prendre part au projet et livrent leur avis sur ce nouvel opus. Voici le témoignage de Cassien Gauthier, médecin généraliste.
Ce livre montre à quel point chacun peut, avec ses moyens, participer à un meilleur collectif. Le champ des possibles est large, et à travers les acteurs découverts dans ces pages, l’espérance jaillit encore un peu plus.
Cassien Gauthier : ” Je suis médecin généraliste depuis deux ans. Mon dernier stage d’internat m’a permis de découvrir la Plateforme Alternative d’Innovation en Santé (PAÏS) dans le Loir-et-Cher, qui offre à chacun la possibilité de consulter un médecin généraliste au jour le jour, en soins non programmés. L’organisation fonctionne depuis plus de dix ans dans la Vallée du Cher, couvrant un bassin de vie de 20 000 habitants. Grâce à ce dispositif, l’effectif de médecins dans ce secteur est resté stable, alors que les départs en retraite ne sont pas remplacés partout ailleurs.
Comme tous les internes, je suis passé par les urgences (à Chartres et Tours, avant le Covid). L’impérieuse nécessité d’organiser en amont les soins imprévus m’est apparu comme une évidence, car les urgences hospitalières sont, depuis trop longtemps, saturées par des demandes qui ne relèvent pas de leur champ d’action. Et la pandémie actuelle fait complètement exploser le système hospitalier. Comme le dit Dr Isaac GBADAMASSI (fondateur de PAÏS) : « quand la médecine de ville tousse, c’est l’hôpital qui tombe malade ».
En tant que généraliste, j’ai soif d’une médecine de terrain, humaine, à l’écoute des patients. On est très bons dans le curatif, mais on a encore beaucoup à faire dans le préventif. Si on ne peut répondre tout de suite et de façon simple à un petit problème, il faut s’attendre à voir arriver des complications (et les dépenses qui vont avec). C’est le défi que PAÏS relève, en faisant faire des économies à la Sécurité Sociale !
La santé doit devenir écologique. Elle en a les moyens. Mais les projets venant de la base sont trop souvent ignorés par les décideurs (Ministère, ARS). L’écologie ne consiste pas seulement en trier ses ordures et modérer sa consommation. Il nous faut une écologie de l’Être. Prendre soin de la Terre et de ceux qui y habitent. Tout est lié. Le Covid nous envoie un signe fort. Que souhaite-t-on pour notre avenir collectif ?
J’ai découvert le Courant pour une écologie humaine par le bouche-à-oreille. Les initiatives fleurissent, il faut les soutenir car « Tous ceux qui s’élèvent convergent » (Abd Al Malik).
Ce livre montre à quel point chacun peut, avec ses moyens, participer à un meilleur collectif. Le champ des possibles est large, et à travers les acteurs découverts dans ces pages, l’espérance jaillit encore un peu plus.”
En savoir plus : La Société de bien commun : puissance de la vulnérabilité