Dans le cadre du parcours Cap 360°, nous avons demandé à chaque participant de révéler ce qui le rattachait personnellement au fait de « cultiver ». Sachant qu’il y a deux façons d’interagir dans son quotidien avec ce thème : soit indirectement, via nos approvisionnements personnels, familiaux ou professionnels (fruits, légumes, autres produits alimentaires), soit directement, par ce que nous cultivons, plantons ou récoltons…
Bonnes pratiques, découvertes de savoir-faire et savoir-être, échanges d’adresses en circuits courts : les retours sont nombreux et passionnants. Des pépites qu’il nous semble vital de partager avec le plus grand nombre, persuadés que nous sommes de leur impact sur nos vies respectives et sur la planète.
Ci-dessous, les retours de Marseille.
Apprendre à cuisiner selon la saisonnalité
Acheter des légumes auprès de petits producteurs locaux via des Amap permet et oblige à retrouver le sens des saisons de production. Parfois, les paniers sont un peu répétitifs, en hiver notamment. Cela conduit à être inventif et à échanger de nouvelles recettes pour accommoder différemment certains légumes. Cela engendre de très bonnes découvertes culinaires, comme ces feuilles de choux qui peuvent jouer le rôle des pâtes en lasagnes !
Les circuits des petits producteurs locaux sont souvent encore peu connus. Nous découvrons qu’il existe sur internet des réservations de cageots de légumes à aller chercher ensuite.
Impact budgétaire : comment équilibrer
Le coût des produits bio est sensiblement plus cher et cela crée une tension sur le budget. Ce surcoût peut être en partie compensé par notre choix d’alimentation : consommer moins de viande et cuisiner ses propres plats pour éviter les plats cuisinés achetés.
On a d’ailleurs l’impression, à l’usage, qu’il est possible d’avoir un impact positif sur le gaspillage alimentaire en cuisinant plus.
Beaucoup parmi nous, tant ceux qui travaillent loin que les scolaires et étudiants, emportent leur déjeuner cuisiné par leurs soins : le plaisir de préparer soi-même et de mieux manger qu’à la cantine est unanimement partagé.
A propos de gaspillage, nous avons un bel exemple dans la région de récupération d’olives non cueillies par les particuliers voire les administrations. Le fils de Bertrand repère dans ses déplacements les oliviers délaissés, en fin de saison, puis contacte les propriétaires pour autorisation de récolter en échange de quelques litres d’huile. Résultat : quelques semaines de travail avec des amis à temps plein avec plus de 1,3 Tonne d’olives récoltées (limité par la date de fermeture du moulin). 220 litres de bonne huile d’Olive Bio qui auraient été perdus pour tous, sans ce bon procédé.
Et si on cultivait ?
Constat : nous ne connaissons pas bien la provenance ou le mode de production de l’alimentation achetée en magasin, voire même par les revendeurs, au marché.
Mais nous avons tous des arbres fruitiers dans nos jardins et certains cultivent même un petit potager.
Il y a un grand plaisir à cultiver et à récolter. Au-delà des fruits et légumes obtenus, chacun peut y trouver des moments de détente, de contemplation de la nature, de calme, voire de méditation.
La production du jardin reste simple : salades, blettes, courgettes, aubergines, oignons, vigne, tomates. Ceci conduit à créer des conserves et à garder des légumes congelés. A ce propos, un truc a été échangé : préparer et découper les ingrédients légumes pour des soupes, qu’il suffira de sortir du congélateur directement dans l’eau à chauffer.
Cela conduit aussi à des dons et échanges entre voisins et amis.
Ceux qui possèdent leur poulailler ont non seulement en circuit direct œufs et viande, mais peuvent également nourrir leurs gallinacées par leurs restes de légumes. Ces restes peuvent également servir de matière pour le compost. Tout est utile !
Les autres régions :