Le béguinage est un lieu communautaire réservé aux seniors autonomes et répondant à un double enjeu aujourd’hui : éviter la maison de retraite et l’isolement. A faire découvrir et à développer !
Le béguinage est né en Belgique au Moyen-Age. A l’origine, le béguinage rassemblait des femmes souhaitant se consacrer à Dieu tout en respectant la règle monastique. Elles vivaient dans des espaces clos. Les béguinages flamands, par exemple, sont constitués de vastes espaces architecturaux rassemblant maisons, paroisses, grands jardins…
Aujourd’hui, lorsqu’on atteint un âge respectable, il n’est pas rare d’être confronté à certaines limites. Limites physiques, pour commencer : nos déplacements diminuent, nous devons mettre fin à certains engagements et, petit à petit, nos relations sociales se raréfient et s’essoufflent. Pour peu que la famille ne soit pas très présente et les amis un peu trop loin, la solitude guette. Tous ces facteurs nous empêchent de vivre une vieillesse heureuse et paisible.
Dans notre société individualiste, notre âme est souvent en peine de liens et d’échanges vrais et constructifs : manque de convictions, de motivations, perte de vie de quartier et de village. Solitude des anciens. Qui sont de plus en plus nombreux vu que l’espérance de vie ne cesse d’augmenter en Europe.
Alors, le béguinage, pratique ancienne qui resurgit, apparaît comme une solution évidente et merveilleuse pour ces seniors, qui ont besoin, avant tout, d’une vie d’entraide, de fraternité et d’amitié. Le béguinage propose une alternative aux maisons de retraite, par des logements adaptés et sécurisants répondant aux besoins des personnes isolées et fragiles.
Certains béguinages ont adopté une orientation religieuse mais toutes partagent le même principe : un logement solidaire et participatif. C’est avant tout un lieu convivial où règne la bienveillance, l’écoute, l’attention à l’autre durant la maladie et les moments de faiblesses. Le béguinage est un point d’appui pour vivre sa vieillesse en toute sérénité.
Charles et Clotilde, tous deux malades et soignés au sein d’un béguinage, racontent : « Nous nous sentons aidés et sécurisés par les béguines qui viennent très souvent nous visiter. (…) Cette présence humaine quasi-permanente est pour nous un véritable soutien ! »
Le béguinage est un endroit où il est possible de faire grandir sa spiritualité et où l’entraide est source de bonheur.
Jean-Claude témoigne : « La dimension spirituelle est proposée, marquée par des temps de recueillement, mais surtout d’entraide et de vie communautaire, dans le respect de notre autonomie… La fraternité et la solidarité sont importantes, parce que nous sommes conscients d’aborder la dernière étape de notre existence. »
La mutualisation des biens, des services et de l’espace, ainsi que les services rendus (arrosage, jardinage) permettent de diminuer les coûts de la vie en collectivité et des prestataires.
Et une véritable vie de quartier s’installe. En s’impliquant par le service dans les écoles, les associations, la paroisse, des liens se créent inévitablement. Le béguinage provoque la rencontre et procurent des activités.
Ainsi, les vieux jours sont pris à cœur et à charge grâce au béguinage, afin que « la fin de vie, ça reste encore la vie. » La période de la vieillesse reprend toute son importance et sa beauté.
En savoir plus : http://www.beguinage-et-compagnie.fr/age-agir-maintenir-lien-social/
Sources :
http://www.vivre-en-beguinage.fr/le-beguinage-aujourdhui/
http://whc.unesco.org/fr/list/855/
http://www.vivre-en-beguinage.fr/
www.beguinagesolidaire.fr