Gilles le Cardinal est professeur émérite en Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université de Technologie de Compiègne (UTC). Il a, notamment, co-développé la méthode PAT-Miroir © qui compte aujourd’hui près de 500 applications. PAT, c’est pour Peurs, Attraits et Tentations. Gilles, qui est également auteur auteur de deux livres sur la confiance – “La dynamique de la confiance” et “Construire la confiance, de l’utopie à la réalité” – partage son expertise en vous proposant 10 étapes pour faciliter la coopération au sein d’une équipe projet. Quoi de plus “écologie humaine” que la coopération ?
- Première étape : prendre conscience de la nécessité et de la difficulté de coopérer au sein d’une équipe projet
- Deuxième étape : choisir les partenaires et reformuler ensemble de la finalité du projet
- Troisième étape : prendre conscience de l’importance des interactions et proposer d’une nouvelle façon précise et performante de les décrire par l’inventaire des Peurs, Attraits et Tentations (PAT) des différents acteurs
- Quatrième étape : découvrir la triple relation réciproque entre : « le couplage des revenus, la croissance de la confiance, la baisse des Peurs et des Tentations et la croissance des Attraits des équipiers »
- Cinquième étape : faire l’effort d’essayer de se mettre à la place de l’autre, en sachant que cela est impossible en toute rigueur
- Sixième étape : construire ensemble une première représentation commune, qui servira de tableau de bord du projet
- Septième étape : compléter cette représentation commune par l’identification des Dangers, Objectifs et Valeurs (DOV) structurée par thèmes et sous-thèmes
- Huitième étape : rechercher, par ateliers de créativité stimulant l’intelligence collective, des préconisations susceptibles de garantir la réussite du projet tout en construisant la confiance
- Neuvième étape : structurer les préconisations en axes et sous-axes qui constituent une deuxième représentation du projet conçue pour l’action
- Dixième étape : construire, en comité de pilotage, un véritable programme d’actions, synthèse des préconisations de tous les acteurs concernés, comportant trois composantes : le management des risques, des objectifs et de l’éthique relationnelle
DIXIÈME ETAPE : construire, en comité de pilotage, un véritable programme d’actions, synthèse des préconisations produites par l’intelligence collective de l’équipe, comportant trois composantes : le management des risques, des objectifs et de l’éthique relationnelle.
La construction d’un programme d’action est l’opération finale qui ne se réalise pas avec tous les participants aux phases précédentes, mais par un comité de pilotage de quelques personnes dirigeantes, qui peut se résumer au chef de projet.
L’idée est ici, par sous-axe, de lire toutes les préconisations qui y sont regroupées, puis de déterminer les actions à mettre en œuvre qui peuvent faire la synthèse des préconisations du sous-axe. Le comité de pilotage détermine alors un responsable pour chaque axe et chaque sous-axe et un QQOCP (Qui ?, fait Quoi ?, Où ? Comment ?, Pourquoi ?) pour chaque action.
On relie ensuite les actions aux préconisations qui ont été prises en compte pour son élaboration, préconisations qui sont elles-mêmes reliées aux PAT qu’elles impactent. Ainsi le responsable d’une action sait comment elle a été élaborée, puisqu’il peut consulter les préconisations et les PAT associés.
Le programme d’action ainsi élaboré est à distribuer à tous les participants.
Ainsi chacun peut retrouver les traces de ses interventions sous forme des PAT qu’il a lui-même énoncés et des préconisations qu’il a proposées.
L’équipe pourra donc identifier les préconisations qui ont généré une action et le nom de celui qui la mettra en œuvre et celles qui n’auront pas été sélectionnées. Il pourra alors en demander la raison lors d’une réunion où seront présentés l’ensemble de la démarche et le programme d’action.
Une forte motivation s’ensuit car chacun a pu être écouté, exprimer toutes ses idées, les voir prises en compte, identifier la façon dont ses préconisations ont été intégrées dans les décisions prises.
Chacun aura alors à cœur de bien réaliser les actions qui lui auront été attribuées, car tous les participants seront au courant de sa part de responsabilité dans la réussite du projet et des actions qui lui ont été confiées.
Le résultat de la démarche complète est double :
– Un programme d’action issu de l’intelligence collective de l’équipe qui est communiqué à tous,
– Une confiance et une motivation accrue assurant une coopération durable car l’origine de chaque action est expliquée par les préconisations et les PAT dont elle a tenu compte. Chacun est informé des responsabilités propres à chacun.