À l’occasion de la parution du quatrième volume de La Société de bien commun, nous avons recueilli des témoignages de contributeurs. Ils racontent pourquoi ils ont décidé de prendre part au projet et livrent leur avis sur le livre sur ce nouvel opus. Ci-dessous, le témoignage de Gilles Le Cardinal, enseignant-chercheur à l’université de Compiègne.
Gilles Le Cardinal : “J’ai été très heureux d’être sollicité pour contribuer à la collection de la Société du Bien Commun, sur le thème Puissance de la vulnérabilité.
Mon expérience d’accompagnement de personnes fragiles, faibles et vulnérables, m’a convaincu qu’elles nous aident, en les rencontrant régulièrement, à devenir plus humain.
Mon article “Moi tout seul, pas capable : autonomie, défaillances, relation d’aide et coopération fructueuse” a pour objectif de faire réfléchir sur la nature de l’accompagnement à donner suivant la situation et le besoin de la personne en difficultés. La première étape est – toujours – de lui faire préciser de quelle aide précise elle a besoin.
Il est important de découvrir qu’en les aidants, on s’aide soi-même à mieux se connaître ; le plus souvent, la relation s’équilibre pour devenir révélation réciproque des dons de l’aidant et de l’aidé.
Or, la relation d’aide est pleine de tentations et de défiances dont il faut prendre conscience, comme par exemple :
- Faire à la place de l’autre alors qu’il ne nous demande qu’une aide ponctuelle,
- Surprotéger une personne vulnérable en l’empêchant de prendre le moindre risque. En l’empêchant ainsi d’apprendre par essai / erreur, suivi d’une réflexion pour faire mieux la prochaine fois, on l’empêche de construire sa confiance en soi.
Distinguer quatre types de relation d’aide : l’assistance, l’appel à la capacité de résilience, la protection et la solidarité, comme je le développe à l’aide d’exemples, est un atout pour réussir nos relations humaines.
En savoir plus : La Société de bien commun : puissance de la vulnérabilité
