“Choisir la vie !”, thème de la dernière soirée de la form’action Cap 360°, a généré un trio de questions. En voici la retranscription fidèle, avec les retours des trois co-initiateurs du CEH : Tugdual Derville, Pierre-Yves Gomez et Gilles Hériard Dubreuil.
Question : “Pourquoi certaines personnes n’ont pas l’air de choisir la vie ? N’est-ce pas censé être un choix inné ?”
Pierre-Yves Gomez : « Nous sommes tous orienté par la vie. Mais dans une situation où nous devons poser un choix, ça n’est pas toujours la vie que nous choisissons ; notamment lorsque l’on n’accueille pas, lorsque l’on ne regarde pas l’autre comme un être vivant ou lorsque l’on fait passer le plus fort devant le plus vulnérable. La capacité de choisir est innée mais le choix de la vie se pose à chaque instant.”
Question : “Comment le Courant est-il engagé en termes de bioéthique ?”
Tugdual Derville : « Le Courant pour une écologie humaine n’est pas spécifiquement sur ce sujet. Cette question majeure est traitée par d’autres associations. Le Courant est un lieu de transformation, où est proposé une vision globale intégrant des fondamentaux anthropologiques. »
Gilles Hériard Dubreuil : « Le Courant se doit de déployer une société de bien commun ; il se doit de placer l’Homme au centre dans le but de trouver un chemin de vie. Il est essentiel que chacun d’entre nous puisse participer à la construction du monde dans lequel nous sommes. Passer par l’Homme, c’est déployer des moyens pour que chacun, que ce soit au plan personnel ou avec d’autres, construise cette société (qui a tendance à se passer de l’Homme de plus en plus aisément).»
Questions : “Choisir la vie, n’est-ce-pas pour les uns survivre et pour les autres profiter de la vie au maximum ? Comment le politique peut-il agir pour unifier ces deux populations qui s’éloignent l’une de l’autre ?”
PYG : « Choisir la vie, c’est faire des choix tant dans sa vie matérielle que dans l’organisation économique et sociale de la société, qui peuvent être des choix de vie ou de mort. Survivre, c’est être condamné à ne pas vivre : il y a des structures qui nous condamnent à cela. Choisir le plein d’activités n’est pas synonyme de choisir la vie. Choisir la vie pour soi et la mort pour l’environnement qui nous entoure ne consiste pas à choisir la vie pleinement.
Si on peut participer à faire connaitre d’autres initiatives et à révéler en qui elle porte la vie, dans ce cas nous remplissons notre mission d’écologie humaine ».
GHD : « Choisir la vie n’est pas dans la logique d’en profiter au maximum. C’est plutôt prendre conscience de cette appartenance au monde vivant, de notre solidarité avec ce dernier, de notre position de gardien. »
TD : « Le monde vivant comprend non seulement la biosphère, mais aussi les cultures humaines. On peut souhaiter laisser une biodiversité aux générations futures tant naturelle que culturelle, ce qui implique un profond respect de chaque culture. »