Philippe Royer, auteur de S‘engager pour le bien commun, nous invite à devenir les acteurs d’un monde plus juste et plus respectueux de l’environnement. Ci-dessous, il propose de se poser une question essentielle : “qu’aurais-je aimé avoir fait à la fin de ma vie ?”
L’essentiel : ce que la gratuité aura généré
Philippe Royer : “Dans un monde où l’on parle d’économie et de performance, il peut paraître un peu bisounours d’aborder les thèmes du don, pardon et amour.
Dans mon livre, je propose à mes lecteurs de se poser la question : « qu’est-ce que j’aurais aimé avoir fait, à la fin de ma vie ? ».
Cette question, osez-vous la poser à 15 ans, 30 ans, 50 ans, ou 80 ans – c’est promis, elle ne fait pas mourir ! – car elle permet de revenir à l’essentiel.
Quand je me suis posé cette question-là, j’ai pris conscience que, pour moi, à la fin de ma vie, l’essentiel se concentrera dans la part de gratuité, de don, de pardon que j’aurai su injecter dans ma vie. C’est-à-dire, tout ce qui m’aura permis de ne pas rester avec le cœur endurci : cette capacité à pardonner et se retrouver.
Équilibrer l’homo economicus et l’homo donator
Je crois crois qu’il faut un équilibre entre l’homo economicus, l’homme économique qui doit assumer d’être dans un monde organisé par une économie marché, monde qu’il ne faut pas fuir. Et l’homo donator, qui est cette dimension particulière de l’homme : don, pardon, gratuité.
Quand j’ai commencé à viser cette notion du don, à travers notamment l’accompagnement de personnes fragiles (prisonniers et personnes handicapées), j’ai remarqué que cela me faisait beaucoup de bien, en m’apportant une grande paix intérieure.
Je crois qu’à la fin d’une vie, quand on a valorisé ses talents, apporté sa meilleure contribution, irrigué notre vie d’amour, de don et de pardon, on a également le résultat économique qui va avec.”
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