Par Alexis Milcent, Trésorier du Courant pour une écologie humaine.
“Le Courant pour une écologie humaine a récemment accueilli Blaise Rosnay, l’animateur du Club des Poètes à Paris.
Ce lieu intriguant réunit chaque soir des amateurs, des néophytes, des passionnés, pour lire, écouter, partager tout type de poèmes.
Une initiative de celles que nous aimons à découvrir et à relayer.
Par là, faut-il voir en nous-autres, abonnés à cette newsletter, des poètes ? Le CEH est-il un courant poétique ?
De prime abord, cela ne paraît pas évident. Nos sujets sont sérieux, souvent quotidiens, et nous ressentons tous une urgence écologique.
Comme chacun, nous sommes pris par des nécessités, des obligations, des emplois du temps qui évoquent mal l’envol libre du poète.
Pourtant, à y regarder de plus près, le poète est celui va chercher au-dedans l’expression d’une singularité…
La poésie est un regard particulier sur le monde, un rapport de soi à l’univers qui nous entoure.
Et cette introspection est bien le premier temps de la Form’action proposée par le CEH : qui suis-je singulièrement ?
La poésie est aussi un chant partagé. C’est le temps de la veillée où l’on partage histoires et rêveries – ce temps qu’incarne le Club des Poètes.
Elle est ainsi un levier de relation à l’autre : le poète écrit pour être lu, et la tradition orale permet cet échange toujours renouvelé avec autrui. C’est le deuxième temps de notre Form’action.
Enfin, la poésie est un acte de « création » (poiesis en grec). Le poète est un artisan des mots, il cisèle ses vers, façonne la parole, laquelle est elle-même féconde en suscitant sentiments et pensées, et souvent mouvements.
Ce temps de l’action est le troisième chapitre de notre Form’action quand, nourris des apprentissages précédents, nous esquissons notre agir dans le monde au service du bien commun.
Si l’on ajoute que la poésie est l’expression d’une humanité, alors, oui, le Courant pour une écologie humaine est un courant poétique.
Il convient donc de cultiver notre poésie intérieure, de rester éveillés à la beauté, de nous faire les voyants d’une écologie harmonieuse, et de nous laisser aller à la transcrire dans les faits.
Merci au CEH de nous encourager !”