Chaque mois, la Maison des films présente son coup de cœur cinéma. Romain nous parle aujourd’hui de la dernière oeuvre de Terry Gilliam, l’un des membres fondateurs de la célèbre troupe de comiques anglais les Monty Python : L’Homme qui tua Don Quichotte.
"Grand retour de Terry Gilliam au sommet de sa forme, l'Homme qui tua Don Quichotte est un conte moderne et universel sur une figure indémodable."
L’HISTOIRE
Dans l’aride campagne espagnole, Toby, un jeune réalisateur autrefois prometteur, n’est plus qu’un exécutant cynique chargé de mettre en scène des publicités à la chaîne. Pris d’une soudaine inspiration, il abandonne son tournage en cours pour se rendre dans un village voisin où il réalisa autrefois son film d’étudiant L’Homme qui tua Don Quichotte. Le vieux cordonnier qui joua autrefois pour lui le célèbre chevalier errant est toujours en vie, et croit dur comme fer qu’il est véritablement Don Quichotte. Dans son délire, il considère Toby comme son écuyer Sancho Pansa, et tous deux vont être entraînés dans une série d’aventures fantasmagoriques où les murs de la réalité vont se fissurer.
L’AVIS DE ROMAIN
Ce vieillard magnifique et pathétique dont Toby a à la fois brisé la vie et révélé la véritable nature, c’est Terry Gilliam lui-même. Tout comme il est ce jeune réalisateur qui a glissé dans le cynisme et peine à se souvenir de l’artiste qu’il a été. Le roman de Cervantès n’est pas adapté à l’écran ici. Il est le tremplin narratif d’un récit radicalement différent, mais où l’esprit du personnage de Don Quichotte est parfaitement respecté. Il y a une grandeur tragique dans les vieux rêveurs vivant au sein de monde qui ont oublié les valeurs qu’ils défendent. Dans leur ridicule, ils peuvent devenir des héros plus mémorable que les chevaliers qui les ont inspirés.
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