Chaque mois, la maison des bouquins présente son coup de cœur lecture. Ce mois-ci, il s’agit de L’or du chemin de Pauline de Préval, journaliste et réalisatrice française, paru aux éditions Albin Michel.
"Une bouffée d'oxygène, un grand moment d'évasion et de rêverie au temps du Quattrocento à Florence... dire si le voyage est magique !"
L’HISTOIRE
L’or du chemin est l’histoire de Giovanni, un peintre imaginaire du début du XVe siècle, le fameux Quattrocento. Vivant dans la Florence enfiévrée qui découvre la Renaissance, proche de Brunelleschi, Masolino et Masaccio, il choisit de suivre une voie singulière, à une époque qui voit éclore une nouvelle vision de l’homme, comme une nouvelle conception de l’art avec l’arrivée au pouvoir des grandes familles de marchands et de banquiers. Roman initiatique, marqué par une quête spirituelle, sur fond d’histoire d’amour, il pose en filigrane la question du salut, s’il en est un : comment harmoniser le ciel et la terre ? Comment rendre l’homme meilleur ? Dans quelle mesure l’artiste peut-il y contribuer ? A quel prix ?
L’occasion de mettre un scène un homme, mi-artiste mi-artisan, aux prises avec ses passions et celles de son temps, mais surtout avec les éléments : la terre, l’eau et la lumière qui sont le cœur de son œuvre. Écrit sous la forme d’une lettre à un destinataire inconnu – son identité n’est révélée qu’à la fin -, ce roman invite le lecteur à s’identifier à lui et à transposer ce qui est exprimé à travers la peinture dans sa propre vie.
L’AVIS D’ANNE
« Nous voici donc en Italie au XVe siècle qui révolutionne la peinture. Giovanni écrit pour raconter sa vie : fils, petit-fils de teinturier, il déçoit son père en rêvant de peinture. Mais son talent est tel qu’il parviendra à étudier auprès des plus grands. Amoureux de la si belle Léonora et trop pauvre pour que le riche père de celle-ci lui accorde sa main… Que faire d’autre sinon l’enlever ?
Cet acte va provoquer une série de malheurs, qui, de étrangement, permettront à Giovanni de trouver la grâce et… un vrai bonheur… À conseiller ! »
EXTRAIT
« J’ai certes échoué à rendre sa lumière intérieure. Mais une auréole ne résoudrait rien. Car je vois bien la puissance symbolique des auréoles, mais ne sont-elles pas aussi le signe de notre impuissance à rendre réellement la lumière divine qui rayonne à travers les saints? Cette lumière ne se concentre pas dans un petit cercle conventionnel au-dessus de leur tête : elle émane de tout leur être.
Vous avez déjà dû croiser de ces saints qui marchaient dans la rue sans porter d’auréole mais dont la lumière vous a plus impressionné que celle de tous les saints stéréotypés de la Légende dorée. C’est cette lumière que je voudrais réussir à rendre. Car alors, qui pourrait y résister ? »
Page 56, dans l’atelier de Starnina début du Quattrocento
Sources :