A travers divers témoignages, l’ouvrage Les populations locales face aux conséquences à long terme des catastrophes nucléaires : Les enseignements de Fukushima et de Tchernobyl, met en exergue les problématiques liées au nucléaire. L’extrait ci-dessous (p.90) aborde la gestion des déchets radioactifs.
« Pendant et après la catastrophe de Fukushima, beaucoup de substances radioactives ont été émises, qui ont contaminé l’atmosphère, les montagnes, les zones agricoles, etc.
Cela a créé un problème de gestion des déchets (d’autant plus suite à la décision des autorités publiques d’entamer un processus de décontamination), non seulement à Fukushima, mais également dans d’autres préfectures. Les problèmes incluent la gestion de la boue des eaux usées et le filtrage de l’eau, les cendres d’incinération, les sous-produits agricoles, etc. Il y a une grande quantité de déchets contaminés à traiter. Les différents types de déchets sont triés et différentes solutions sont mises en œuvre selon la catégorie de déchets. A l’intérieur des zones d’évacuation, les déchets radioactifs sont stockés dans des installations intermédiaires. En dehors des zones d’évacuation, les déchets dont la radioactivité est inférieure à la limite de 8 000 Bq/kg sont gérés avec les déchets généraux. Pour les déchets les plus contaminés, le gouvernement a décidé de mettre en place un contrôle particulier.
La zone de diffusion des déchets contaminés est plus grande que la préfecture de Fukushima et s’étend sur d’autres préfectures alentours. Pour les déchets les moins contaminés, la procédure d’élimination est différente selon les déchets qui peuvent être incinérés et ceux qui ne le peuvent pas. Les premiers sont transportés vers des usines pour y être incinérés avant d’être déposés dans des sites d’enfouissement, alors que les seconds sont directement transportés vers des sites. Mais à la fin, le problème reste le même : trouver où implanter ces sites d’enfouissement. »