Pur Projet : investir dans la préservation de l’environnement

5 Mar, 2018 | ENVIRONNEMENT, NATURE & ENVIRONNEMENT

Dégradation des forêts, gaspillage des énergies, écosystèmes marins en danger : voici quelques-unes des préoccupations écologiques majeures actuelles. Comment contrer ces phénomènes ? Pur Projet, une entreprise sociale, tente d’inverser la vapeur.

 

Pur Projet, une entreprise enracinée 

L’entreprise Pur Projet est née en 2008. Son fondateur, Tristan Lecomte, issu d’HEC, est l’entrepreneur qui a lancé dix ans plus tôt Alter Eco, PME française engagée et spécialisée dans l’importation et la distribution de produits bio issus du commerce équitable.

En 1998, la volonté de Tristan Lecomte était de donner du travail à des personnes en réinsertion et de financer un pôle d’associations de solidarité. Réalité du terrain : beaucoup d’engagement pour peu de ventes… Mais sa rencontre avec de petits producteurs du bout du monde et la prise de conscience que leurs coopératives ont besoin de gros volumes de vente pour que le commerce équitable soit pertinent, l’amène à se tourner vers l’importation de produits bio à destination de la grande distribution. En 2002, Alter Eco devient donc la première marque de commerce équitable à être commercialisée en grande distribution.

Vendue en 2013, Alter Eco appartient dorénavant au groupe Bjorg, Bonneterre et Compagnie.

Pur projet ou comment faire des affaires en changeant le monde… et pour son bien

Avec Pur projet, Tristan Lecomte s’attaque à la régénération et la préservation des écosystèmes. Il s’agit d’aider les entreprises à incorporer à leurs valeurs la préservation de l’environnement, en investissant dans des projets ayant pour but de restaurer l’écosystème (mer / forêt…). Ce que Pure Projet appelle “l’insetting” : compenser les impacts environnementaux engendrés par l’activité professionnelle par un investissement socio-environnemental.

Ainsi, depuis que les clients des hôtels Accor acceptent de réutiliser les serviettes de toilette, au lieu de les changer chaque jour, les économies réalisées ont permis de planter quatre millions d’arbres. Le groupe Clarins s’est, pour sa part, engagé à planter 10 000 arbres sur le territoire d’une tribu amazonienne pour favoriser la production d’urucum, indispensable tant aux maquillages rituels qu’au rouge à lèvres.

Pur Projet travaille également en profondeur les modes de production. L’entreprise s’appuie sur plus de 50 organisations paysannes de petits producteurs à travers le monde, soit plus de 150 000 planteurs dans 30 pays du Sud, attachés à lutter efficacement contre le réchauffement climatique grâce aux modèles agroforestiers qui intègrent les arbres à leurs cultures existantes.

Pur projet, l’arbre comme totem

L’arbre… Tristan Lecomte est intarissable sur ses « cent mérites ». L’arbre dépollue sols, eaux et air : il stocke les nitrates et absorbe du CO2. L’arbre permet la valorisation des cultures agricoles avec des plantations agroforestières. L’arbre augmente les revenus des petits producteurs agricoles à travers diverses essences (chauffage, construction). L’arbre réduit les facteurs d’érosion, favorise le maintien des sols et de l’eau, réduit la désertification, les tempêtes de sable, l’impact climatique. L’arbre diversifie les revenus et les ressources alimentaires locales…

“Nous souhaitons nous positionner en tant qu’ambassadeurs de l’Arbre, le meilleur investissement aujourd’hui pour régénérer nos écosystèmes”, peut-on lire sur leur site internet. Dans un souci de cohérence, les innombrables déplacements aériens faisant monter le« bilan carbone » professionnel de Tristan Lecomte à 55 tonnes, il plante chaque année 180 arbres pour compenser.

Pur projet, pour rendre le capitalisme écoresponsable

“Je voudrais changer le système de l’intérieur, rendre le capitalisme écoresponsable. On peut répondre à un besoin social en dégageant du profit.”

Tristan Lecomte veut utiliser les entreprises multinationales comme leviers d’une action écologique de préservation de la planète. À ses yeux, en finir avec la déforestation sauvage, la culture de la coca, l’orpaillage destructeur, la pêche à la dynamite… peut se faire en mettant en relation les petits producteurs de café, de thé, de cacao, de pommes de terre avec les grandes marques productrices et distributrices mondiales. En un mot : « Intégrer l’écologie dans les “business models”. »

Pur projet, sur le terrain, “à hauteur d’homme”

Pur projet est engagé sur le terrain, au sein des communautés locale : “Notre principale force est notre capacité à travailler en partenariat direct avec les communautés locales, les coopératives et les petits agriculteurs.”, lit-on sur leur site. Les équipes de Pur Projet agissent véritablement à hauteur d’homme, en rencontrant les personnes impliquées sur le terrain. C’est en s’appuyant sur elles, en les formant à de nouvelles techniques d’agriculture, que la vision portée par le fondateur se met concrètement à l’oeuvre.

Le fondateur, d’ailleurs, nous rappelle que chacun se doit d’agir, à son niveau : “Nous devons quitter nos conditionnements, nos modes de pensée pour construire un nouveau monde.” À bon entendeur… !

 

Quelques exemples de projets financés grâce à Pur projet

  • Le projet LIMING en Asie qui soutient les fermiers de la région dans la culture de plantes médicinales.
  • Le projet FEMMES DU RIF au Maroc qui soutient les femmes de la coopérative du même nom dans la culture et la vente d’olives dans le but de les encourager mais également lutter contre la culture du cannabis.
  • Le projet CHUNGJU en Corée du Sud, qui permet aux agriculteurs de planter de nombreux arbres fruitiers en plus de leurs cultures dans le but de les aider à diversifier leur production ainsi que leurs revenus.
  • Le projet POVOS DA FLORESTA en Amazonie qui permet la reforestation progressive de zones dégradées de la forêt amazonienne.

 

 

Sources de cet article :

Je soutiens le Courant pour une écologie humaine

 Générateur d’espérance