Vous avez des affaires que vous n’utilisez pas et vous ne savez pas quoi en faire ? Vous voulez les échanger contre quelque chose qui vous est VRAIMENT utile ? Vous avez juste besoin de quelque chose et vous n’avez rien à échanger ? Il existe une boutique à Paris où vous venez avec (ou sans) dons et repartez avec (ou sans) biens matériels de tout type ! Siga, Siga, la première « boutique sans argent » mérite qu’on la valorise !
Où, quand, comment
C’est une boutique où tout est gratuit. Vous n’avez même pas l’obligation d’avoir quelque chose à échanger. Vous pouvez arriver sans rien et repartir avec quelque chose. Et l’inverse est vrai aussi !
La boutique est au 181 avenue Daumesnil dans le 12ème arrondissement, à Paris, dans le hall de l’ancienne gare de Reuilly et est ouverte toute l’année (excepté de mi-juillet à fin août), du lundi au samedi de 10h à 13h et de 14h à 18h.
Les prix du café et du thé sont libres, c’est un lifestyle « store » amélioré, qui fait venir toutes les tranches d’âge dans une ambiance familiale et conviviale.
La découverte
L’association “la boutique sans argent” proposait initialement des « zones de gratuité » ponctuelles. Et puis elle a fondé cette boutique, Siga-Siga (doucement-doucement, en grec moderne) qui semble annoncer le développement d’un nouveau mode de consommation. La tendance est à une nouvelle forme d’échanges collaboratifs, hors des sentiers traditionnels proposés par la société de consommation. C’est un recyclage amélioré : le don inspire la confiance entre les parties prenantes car il est dépourvu de tout intérêt pécunier. Confiance accrue par les jolis échanges inter-générationnels, qui transforme la boutique en vrai lieu de vie. On trouve aussi ce type de magasins ailleurs en France, comme par exemple Le magasin pour rien qui se situe à Mulhouse (68) ou Le logis de Saint-Amant-de-Bonnieure en Charente (16).
#Antigaspi
« Le concept de déchet n’existe pas dans la nature, quand une feuille morte tombe de l’arbre, elle se transforme en humus pour le sol » : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme, selon Gunter Pauli, belge fondateur du principe de l’économie bleue. La boutique sans argent s’attache donc à la régénération, au delà de la préservation et de la conservation. Chaque personne repart avec une mission : prendre soin de l’objet qu’elle a récupéré et éventuellement réfléchir à ceux qu’elle pourrait donner en retour.
Si le concept se développe, une vraie boutique devrait prendre place et s’étendre à d’autres villes en demande.
Lire l’article du Figaro, qui a pris le temps de se rendre sur les lieux.