Silence et la gratitude : deux “outils” qu’Éric Hubler, auteur-conférencier et créateur de la méthode Aïkido Management, pratique au quotidien et qu’il nous propose pour atteindre une vie plus équilibrée et harmonieuse.
Le silence est une surface qu’on laisse épurée, non-encombrée, à l’intérieur de soi et que l’on offre, dans le même temps, à ceux qui nous entourent.
Éric Hubler
Silence, maîtrise et lâcher-prise
Éric Hubler, auteur-conférencier, créateur de la méthode Aïkido Management : “Il est important de rappeler que d’un point de vue Taoïste, le silence n’est pas l’opposé, mais le complément de ce qui n’est pas le silence, comme par exemple le bruit, l’activité de la ville, etc.
Lorsque, au cours d’un dialogue, vous prenez le temps d’écouter en silence votre interlocuteur, vous lui offrez une surface d’expression. C’est un cadeau que vous lui faites. Le silence permet ainsi de calmer nos tendances compulsives comme : notre propension naturelle à vouloir parler (souvent plus et plus fort que les autres), ou encore à avoir des croyances ou des opinions sur tout.
Parler peut s’avérer nécessaire, mais cela peut aussi être l’expression d’un ego trop prononcé. Nous n’avons pas besoin de réagir à tout. Le silence offre la possibilité de prendre du recul, l’opportunité de lâcher prise. Il est une voie nécessaire pour se réaliser, s’approfondir sur les plans personnel et spirituel.
Voilà pourquoi la solitude est également une voie d’épanouissement relationnel. En pratiquant la solitude, on apprend à calmer nos impulsions qui nous amènent parfois à puiser l’énergie chez les autres, à avoir besoin d’eux pour nous équilibrer. En apprenant la solitude et le silence, on devient un meilleur contributeur dans nos relations qui gagnent en authenticité, et au sein de notre environnement plus globalement. Le silence est une surface qu’on laisse épurée, non-encombrée, à l’intérieur de soi et que l’on offre, dans le même temps, à ceux qui nous entourent.
Gratitude totale : la vie est un cadeau
Lorsqu’une personne est confrontée à des difficultés, elle revient tôt ou tard à l’essentiel. Qu’est-ce que l’essentiel ? Se rappeler que la vie n’est jamais quelque chose de garanti et que respirer demeure un privilège qu’il faut savoir apprécier à tout instant.
Faire des plans sur 2 ou 5 ans, c’est très bien pour essayer de se projeter et tendre vers la meilleure version de soi-même ; c’est stimulant et cela peut mettre de l’enthousiasme dans notre vie. Toutefois, il est important de toujours garder à l’esprit que quels que soient les plans, ils ne représentent jamais la réalité et que seul l’instant présent peut être saisi et vécu pleinement sans pouvoir être reporté à plus tard.
C’est une conscience dont j’essaie de ne jamais m’éloigner : cela me permet de me contenter de ce qui est et qui est déjà un magnifique cadeau en soi. Se contenter ne veut pas dire renoncer à l’ambition. On peut avoir de l’ambition dans ses projets, on peut vouloir de grandes choses, on peut vouloir développer la meilleure version de soi-même et en même temps, se dire que tout ce qui nous arrive – être là, respirer – est un cadeau qui se suffit à lui-même. Belle manière de trouver une paix intérieure car ce désir de toujours plus ne fait que générer une tension qui nous éloigne du bonheur.”
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