S’inspirer de Laudato Si’ pour rénover l’abbaye d’Ourscamp

5 Avr, 2023 | ART & CULTURE

Abbaye d’Ourscamp, dans l’Oise. Le 18 octobre 2022, la congrégation des Serviteurs de Jésus et Marie a posé la première pierre du chantier de restauration de l’aile de Lorraine. Un chantier tout entier pensé pour mettre en œuvre les enseignements de l’encyclique Laudato Si’. Le tout premier chantier de ce type en France. Le Père Pierre-Marie Castaignos raconte.

L’abbaye d’Ourscamp : présentation

Construite au XIIe siècle, l’abbaye d’Ourscamp s’est appuyée sur une première pierre posée en 641 par le futur Saint-Eloi, conseiller du roi Dagobert. On raconte même qu’il avait dompté un ours, fort utile aux gros travaux : d’où le nom d’Ourscamp (“champ de l’ours”)… Mythe ou réalité ? Cet ours domine désormais le domaine du haut de l’abbaye où il a été représenté.

Les siècles et les guerres ont façonné le lieu, pillé pendant la guerre de Cent Ans, en partie reconstruit à la fin du XVIe siècle, revendu après la Révolution française, transformé en hôpital, en manufacture de coton (l’une des plus belles de France), puis occupé par les Allemands durant la Première Guerre Mondiale. Bombardée en 1915 par les Français, l’abbaye est en ruine, elle ne reprendra vie qu’en 1941, grâce à l’arrivée de religieux – Les Serviteurs de Jésus et de Marie, dont fait partie le Père Pierre-Marie – qui s’y trouvent encore.

Rénover un monument historique façon Laudato Si’

En octobre 2022, les Serviteurs de Jésus et de Marie se sont engagés dans un grand chantier de rénovation écologique et solidaire : la réhabilitation de l’aile de Lorraine. En 2025, quand ce chantier prendra fin, ce bâtiment historique du XVIIème siècle, permettra de créer une nouvelle hôtellerie pouvant héberger jusqu’à 87 personnes et accueillir jusqu’à 115 personnes dans sa chapelle d’hiver.

Inspiré par l’encylique Laudato Si’ du pape François, ce chantier oblige les entreprises qui y participent à réduire au maximum leur “empreinte carbone” par le choix des matériaux utilisés, le traitement des déchets ou encore la gestion des rejets du chantier. Des dispositions ont également été prises pour faire éclore une véritable écologie sociale à l’égard des personnes exclues et éloignées de l‘emploi.

Chantier d’Ourscamp : un engagement social

Le cahier des charges présenté aux entreprises impose l’insertion d’un pourcentage de travailleurs éloignés de l’emploi dans le chantier de restauration et de réhabilitation, avec une attention particulière pour les jeunes sortis sans qualification à l’issue de leur scolarité ou sans expérience professionnelle.

Au total, seront réservées au minimum 8 000 heures de travail à des personnes en parcours de réinsertion.

Chantier d’Ourscamp : un engagement environnemental

Ces travaux se distinguent par un volontarisme environnemental assumé par la maîtrise d’ouvrage. Il se retranscrit à tous les niveaux et toutes les étapes, dans des choix vertueux et exigeants : recours à des matériaux et savoir-faire de proximité, utilisation d’équipements avec de faibles émissivités, valorisation des éléments existants en donnant une seconde vie aux matériaux.
Toutes ces actions sont mises en oeuvre dans une charte « chantier responsable » contractualisée avec les entreprises.


Source de la vidéo : ministère de la culture

Source des informations : site dédié à la rénovation de l’aile de Lorraine

Source de la photo : le Parisien

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