Philippe Royer, auteur de S‘engager pour le bien commun, nous invite à devenir les acteurs d’un monde plus juste et plus respectueux de l’environnement. Ci-dessous, il rappelle que nous avons tous la responsabilité de révéler leurs talents à ceux qui nous entourent.
Déployer sa vocation particulière
Philippe Royer : “Le fait d’identifier ses talents et de sourire de ses limites est extrêmement important pour être heureux.
J’ai rencontré trop de gens dans ma vie professionnelle, amicale et familiale, qui râlaient d’être au mauvais endroit, s’estimant tristes et vides de toute énergie.
À chaque fois, je leur ai demandé : “Quels sont tes talents ?” On a tous reçu des talents et une vocation particulière. Au lieu de s’attrister de ses limites, l’enjeu est de s’émerveiller des nombreux talents reçus, quels qu’ils soient – intellectuels, pratiques – toujours différents et complémentaires.
Et révéler leurs talents à ceux qui nous entourent
On a le devoir d’aller révéler à chaque personne ses talents, et de les inviter à exercer leurs talents là où elles génèreront de la valeur ajoutée, inestimable contribution au bien commun. Si c’est dans leurs talents, elles mèneront effectivement leurs missions de manière fluide et naturelle, et généreront un pic d’engagement autour d’eux.
Quand on est au bon endroit, on crée de la valeur et on rayonne et la fatigue ne se fait pas sentir en fin de la journée : pourquoi donc s’en priver ?
On a été éduqué à la perfection. Cette percetion est un mythe que l’on atteint jamais : dès qu’on avance, la perfection avance d’autant plus !
C’est pour cela qu’il me semble important qu’il faut se rappeler de sourire de ses limites. Le jour où vous avez cette humilité, cette capacité à sourire de vos limites, la vie devient beaucoup plus agréable. Ca donne de l’humour, de la légèreté et l’accueil de nos vulnérabilités.
Rencontrer les plus fragiles pour devenir pleinement humain
Je pense qu’on est pleinement humain quand on a identifié ses talents et que l’on a fait un chemin pour explorer sa vulnérabilité. Et pour avancer sur ce chemin d’accueil de notre vulnérabilité, il ne faut pas hésiter à aller à la rencontre des plus fragiles.
Ce sont les plus fragiles qui nous révèle notre vulnérabilité. On les rencontre d’abord pour les aider. Cela concourt à la vie bonne, il faut s’en réjouir, ça donne la paix et la joie. Mais on revient avec quelque chose de plus énorme encore : le plus fragile nous révèle notre fragilité.
Quand je me suis occupé de réinsertion de prisonniers, les jeunes détenus m’ont fait beaucoup progressé en management et en humilité. Les personnes fragiles sont généralement assez cash : elles viennent vous dire directement ce qui ne va pas chez vous. Elles vous permettent donc de faire ce chemin, qui est un beau chemin, un chemin d’épanouissement d’accueil de votre vulnérabilité.
Osons nos vocations, osons déployer nos talents !”
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