Découvrez les beaux témoignages reçus lors des différents soirées du Tour de France
Bordeaux :
Deux alvéoles ont été créées depuis la constitution d’une équipe du Courant pour une écologie humaine à Bordeaux.
Khadija, psychologue, explique en quoi consiste le projet qu’elle partage avec Eudes, chef d’entreprise, sur l’évaluation des cadres en entreprise. Afin de rendre ce monde professionnel plus humain et de réduire les risques de troubles psychosociologiques, ils ont envisagé ensemble d’intégrer une dimension humaine, axée sur l’épanouissement de l’employé dans son travail, au bilan annuel des cadres. Ainsi souhaitent-ils réduire le nombre de burn out, dépressions et suicides, particulièrement nombreux chez les actifs des entreprises. Voilà un moyen concret de faire de l’écologie humaine en prenant soin de l’homme dans toutes ses dimensions et en faisant primer la personne humaine sur les exigences de performance.
Khadija, membre de l’équipe bordelaise
Toulouse :
« Le bonheur est dans le pot » : la famille, cœur de la bienveillance
Karine et Jeff MARIE ont fondé dans les années 2000 l’entreprise de conserve bio « Le bonheur est dans le pot ». C’est après un tour du monde de cinq ans réalisé avec leurs enfants qu’ils décident de travailler ensemble en cultivant leur passion commune pour la cuisine.
“Il en faut peu pour réaliser nos rêves, dans la bienveillance”
Ce rêve s’est concrétisé par la création d’une conserverie de produits bio qui répondait mieux aux attentes du marché du moment. En témoigne le développement de leur entreprise en France et en Europe. Aujourd’hui forte de ses quatorze salariés, elle a ouvert un magasin restaurant à Toulouse afin d’échanger et de créer un lien avec son consommateur. Tournée vers l’artisanat, cette initiative qui place au cœur de son action l’épanouissement de l’homme dans le travail, le développement des relations humaines et la réalisation de projets familiaux, partage les valeurs de l’écologie humaine. Les enfants Marie ont été conquis par l’idée de leurs parents. “L’enfant a avant tout besoin d’échanges, de contacts » explique Karine. « L’écologie humaine a sa place pour nous encourager à vivre ce que nous avons envie de vivre.»
Agence « Relations humaines », le travail comme source de l’épanouissement de l’homme
Hervé Auban, Jacques de Scoraille et Frédéric Delbes ont fondé Relations humaines, un cabinet de conseil qui vise à réorienter les acteurs du monde professionnel en recherche d’emploi ou en quête de sens dans leur travail.
“Le travail est un lieu où l’on peut vivre la confiance, l’amour, la joie, la douceur.”
Convaincues que le travail est un lieu d’épanouissement pour l’homme, Relations humaines entend sensibiliser les entreprises à l’écologie relationnelle. Il s’agit ainsi d’être attentif aux attentes des personnes qui travaillent dans l’entreprise, et de l’organiser en fonction de leurs besoins. Relations humaines prend ainsi soin de l’homme et de son intégrité.
Reims :
Le « Cafégem » par Daniel Vincent
Daniel Vincent est l’un des fondateurs du Cafégem. Lieu convivial où l’alcool n’a pas sa place, le cafégem accueille un public large et particulièrement les personnes affectées par une maladie psychiatrique sorties des structures hospitalières. Ces personnes présentent un important risque de rechute dans le cas d’une absence de lien avec le monde extérieur. Ce lieu leur est dédié pour lutter contre l’exclusion. Il les invite à participer à la vie du café des deux côtés du bar, et à participer aux activités de groupe. Un bel exemple d’action tournée vers les plus fragiles qui rejoint les préoccupations de l’écologie humaine.
Les projets culturels par Laurence Bastin
Issue du monde des beaux-arts, Laurence Bastin anime les Cafégem. Afin d’attirer du monde et de faire participer les membres du Cafégem à des activités qui sortent de l’ordinaire, Laurence invite plusieurs types d’artistes à intervenir et à monter un projet artistique. Chacun d’eux donne lieu à une restitution publique qui pousse les participants à se mettre en avant pour montrer le résultat de leurs projets. Ces activités permettent à ces personnes en manque de lien avec la société et en proie à la peur de l’autre et de soi-même de renouer des relations avec le monde extérieur. Le caractère un peu inconnu des projets lancés par Laurence est un gage de réussite qui permet au public visé de retrouver confiance. A travers ces activités artistiques, Laurence nous montre que l’art est un moyen pour l’homme perdu de se reconstruire et de rétablir des liens avec la société, une vision partagée par l’écologie humaine.
Rennes :
Les Maraudes
Dans le cadre de ses études de photographie, Morgane avait été chargée d’un « projet de rue » et allait voir les SDF pour leur demander de les prendre en photo ; ce qui lui donnait l’occasion d’échanger avec eux. Cette année, depuis octobre 2013, elle décide de reprendre, avec ses camarades de prépa « éducateurs spécialisés », une initiative lancée par l’un de leur professeur : les Maraudes. Avec l’argent récolté auprès des enseignants et étudiants, ils achètent de quoi préparer des repas et des boissons chaudes. Chaque mardi, ils emportent cette nourriture et pendant 1h30, se rendent auprès de SDF pour leur proposer « un remontant » et une conversation. Beaucoup sont sous les effets de l’alcool ou de la drogue, certains sont même refermés sur eux-mêmes. Pourtant, que de beaux échanges se produisent, révélant l’humanité intacte de personnes « abimées » par la vie. Là où Morgane, Alexis et Marie pensaient « donner », ils ont en fait reçu une nouvelle expérience et compréhension de la dignité humaine, réellement inaliénable, malgré le masque ou la distance que peuvent susciter les rudes épreuves de la vie.
Permettre aux détenus en fin de vie de mourir libres
Le docteur Bernard, praticien hospitalier au CHU de Rennes, témoigne de son activité en milieu carcéral dans laquelle il est engagé depuis 25 ans. Avec deux autres médecins, il fait partie d’une UHSI (Unité Hospitalière Sécurisée Interrégionale). Créées en 2004, elles ont pour but d’accueillir les détenus en fin de vie et de leur permettre de mourir en milieu libre. Les condamnés quittent le milieu carcéral pour entrer dans une unité de soins grâce à une suspension de peine obtenue par le médecin auprès du juge d’application des peines. Le praticien hospitalier doit justifier que la personne n’a plus beaucoup de temps à vivre. L’UHSI de Rennes a ouvert il y a dix-huit mois. Bien que la suspension de peine soit difficile à obtenir en général, huit personnes atteintes de cancers en phase terminale ont ainsi pu bénéficier d’une suspension de peines et mourir en situation de liberté. Le docteur Bernard a livré le témoignage d’une action au service de l’homme vulnérable, l’une des préoccupations majeures de l’écologie humaine.
Nantes :
Un dentifrice écologique et solidaire
Au cours d’un voyage en Côte d’Ivoire, Christophe, chirurgien-dentiste de profession, avait pu admirer les effets curateurs des feuilles de papayers. Alors qu’une patiente vient le voir pour une inflammation sévère des gencives, il lui prescrit un bain de bouche de feuilles de papayers bouillis et la guérison est radicale. Suite à ce résultat immédiat inattendu, Christophe décide de lancer une recette de dentifrice aux feuilles de papayers, pour soigner les inflammations de gencives ; ce type de mal touche 98% des personnes et les soins apportés sont malheureusement insatisfaisants. 14 ans seront nécessaires avant qu’un produit opérationnel ne sorte des laboratoires. Vendu sous la forme de poudre, il peut aussi être bu comme une tisane.
Le but est simple : rendre un énorme service à de nombreuses personnes et sous tous les aspects. En effet,cette initiative touche non seulement les patients mais également les productions africaines qui fournissent les feuilles de papayers.