Responsable de l’équipe Aquitaine, Eudes a introduit la soirée de Bordeaux qui se tenait jeudi dernier, par le partage d’un constat :Notre société vit une déshumanisation en entreprise, une dégradation de l’environnement et des relations avec les plus fragiles. Il livre ses interrogations :
« Peut-on construire un monde commun ? Peut-on construire un vivre ensemble qui prenne soin de la terre et de l’homme ? »
C’est l’objectif que s’est fixé le Courant pour une écologie humaine : transformer la société par la bienveillance.
Le Courant est un ensemble d’initiatives personnelles : chacun peut œuvrer à son échelle à la transformation de notre société.
C’est suite à une prise de conscience commune du danger que représente l’homme pour ses semblables que le Courant est né.
Tugdual Derville, très sensible au caractère vulnérable de l’homme a découvert lors d’une rencontre avec le Professeur Jean-Pierre Grimfeld, ex-président du Comité National d’Ethique, le problème de la « transhumanie » qui constitue une rupture ontologique et selon lui, le sujet politique et social majeur de notre siècle.
Transformer l’homo sapiens basique en un « homme augmenté » afin de repousser les limites de son corps et du temps, tels sont les objectifs de la transhumanie. De même, certaines décisions risquent de transformer l’homme en « un produit industriel et un objet de commerce. »
Au cours de la soirée, plusieurs acteurs de l’écologie humaine sont intervenus.
Madame Schmid, agricultrice, a fondé en 1981 un Groupement d’intérêt économique, Biaugerme, rassemblant une douzaine d’agriculteurs autour de la production de semences biologiques : production respectueuse de l’environnement mais aussi lieu de solidarité dans le travail, le partage de matériel, la vente collective des semences et les difficultés inhérentes au monde agricole.
Une sage-femme témoigne de son malaise face au suivi hyper-médicalisé des femmes enceintes proposé par les hôpitaux. Face au stress et à la perte de confiance générée chez ces dernières, cette praticienne a décidé d’exercer dans le secteur libéral. Désormais libre d’organiser son temps comme elle le souhaite, elle prend le temps d’écouter ses patientes et de répondre à leurs angoisses. En effet, la recherche du risque zéro conduit les personnels hospitaliers à négliger les répercussions du suivi de grossesse sur les femmes enceintes.
Enfin Khadija, psychologue, explique le projet qu’elle partage avec Eudes, chef d’entreprise : mettre au point une évaluation des cadres en entreprise qui tienne compte de l’épanouissement du travailleur dans son activité. Ainsi souhaitent-ils réduire le nombre de « burn out », dépressions et suicides qui sont particulièrement nombreux chez les actifs des entreprises.
Des exemples concrets d’écologie humaine qui prennent soin de l’homme dans toutes ses dimensions et placent la personne humaine devant les exigences de performance.
Des projets porteurs d’espérance !
