Mardi 13 mai 2014, Rouen accueillait la 6ème étape du tour de France. Une centaine de personnes était réunies autour de l’équipe locale, de Ségolène Duclosel (coordinatrice nationale) et de Gilles Herriard Dubreuil, un des trois initiateurs.
Le courant en quelques mots
Ségolène à dessiné pour nous une définition du courant avec une palette de mots : bienveillance, Interdépendance, dignité de la personne humaine, une vision à 360°, voir les problèmes « A hauteur d’Homme »
A travers toute la France, des personnes ont rejoint ce courant pour le construire ensemble, tous mis en mouvement par ce constat que dans leur environnement la personne humaine n’est pas assez respectée. Le constat ne nous suffisant pas, nous voulons changer les choses. Pour cela il y a plusieurs niveaux d’action qui caractérisent notre courant :
- Un ancrage personnel, un engagement pour chacun, dans sa vie, de vivre par exemple la bienveillance avec une personne en particulier ;
- La mise en places d’alvéoles, fonctionnant selon la trilogie du changement : voir, comprendre, agir . Les équipes locales se mettent à l’action pour voir ce qui se fait de bien, comprendre ce qui bloque, agir, inventer des pratiques nouvelles, qui remettent l’homme au centre.
« Oui, nous sommes probablement des pionniers, nous sommes dans une phase de défrichement, et chacun se met au travail avec ce qu’il est. Nous voulons nous mettre en marche et noter ce qui se fait de bien avec les cahiers de bienveillance que nous allons remplir dans la perspective des Assises des 15 et 16 novembre 2014 . Elles seront une grande vitrine de la bienveillance. »
Ce qui caractérise les personnes engagées dans les équipes locales
Pour Louis Marie, responsable de l’équipe locale, il y a 3 éléments qui caractérisent les personnes qui s’engagent dans le courant :
- Nous avons tous fait ce même constat de la fragilité de la personne humaine autour de nous ;
- Nous avons tous la même conviction que nous pouvons changer cette réalité. Nous le croyons !
- Nous avons la certitude que le moteur de ce changement est la bienveillance
Nous savons que les révolutions culturelles se font par contagion ; notre attachement à vivre la bienveillance et trouver des solutions à nos problèmes en intégrant celle-ci, donnera envie à notre entourage de la faire. »
Le diagnostic :
Gilles, notre invité de la soirée, nous a aidé à comprendre le malaise que nous vivons tous devant ce constat de vulnérabilité de la personne humaine dans notre société. Il pose un diagnostic :
Nous vivons dans le paradoxe d’une société ultra libérale et en même temps ultra normée. En fait, si on observe, nous pouvons voir que notre société est aujourd’hui conduite par deux grands courants ; le marché (offre et demande) d’un coté et l’Etat et les experts de l’autre. Au milieu de cela nous ne sommes que des individus, coincés dans le rôle du simple consommateur. Les choix de sociétés sont fait sans nous par les « experts », nous sommes radio guidés par les normes ou par les incitations financières, les politiques publiques ne nous associent pas, elles nous orientent à coup de normes ou de subventions.
Une société de l’individu en quelques sortes ! Mais cette situation nous coince, nous emprisonne.
Une société individualiste, chacun pour soi et tous dans le mur. Pour sortir de cette impasse, nous sommes les seuls à pouvoir renouveler notre société, en commençant par nous changer nous-mêmes”.
Comment changer le monde ?
Le changement avec le courant pour une écologie humaine, c’est d’abord un dynamisme métapolitique (sortir des tensions droite/gauche). C’est aussi porter un regard sur la personne, sur un problème à 360°, en s’intéressant à toutes les dimensions de l’homme.
Le moteur de ce changement sera la bienveillance, dans notre société nous sommes dans une interdépendance, que nous devons vivre comme une chance pour apprendre à vivre ensemble.
Le différent, le vulnérable est une chance.”
La bienveillance nous amène à regarder les problèmes différemment, par exemple, comment repenser complètement l’agriculture, se donner du temps pour construire une agriculture qui soit plus sociale, à nouveau créatrice d’emploi, respectueuse de l’environnement, en phase avec les enjeux sanitaires … ?
Pas de changement sans confiance ; sans elle, pas de vie en société. Mais le changement doit aussi passer par la recherche du Bien Commun : être capable de prendre en compte, la justice, la solidarité, au delà de son intérêt personnel.
2 Témoins nous ont montré la beauté de l’écologie Humaine en action à Rouen.