Philippe Royer, auteur de S‘engager pour le bien commun, propose de mieux écouter ses intuitions pour découvrir sa vocation et participer, ainsi, au bien commun. Chacun de nous a la possibilité d’ouvrir son cœur pour accomplir des choses formidables !
Pour être fier d’avoir accompli sa vocation, il faut commencer par se demander “qu’est-ce qui me fait vibrer ?”, et, à partir de là, éteindre le cerveau et laisser émerger ce qui vient du cœur et du corps.
Comment puis-je déceler ma vocation et l’accomplir ?
Philippe Royer : “Pour tenter de répondre à cette question, il faut commencer par se poser la question qu’est ce qui me fait vraiment vibrer ? À partir de là, il faut éteindre votre cerveau et observer ce qui vient du cœur et du corps. La vocation n’est jamais révélée de manière cérébrale, c’est quelque chose qui vient du plus profond de nous-même.
Pour faire émerger ses intuitions, il faut s’extraire de l’agitation du monde, s’arrêter et bénéficier de silence. Il ne faut pas avoir peur du silence : plus on va vers l’agitation, plus on a peur de l’arrêt et du silence.
Or, c’est dans le silence que tout se passe. C’est là que nous sont révélées les plus belles choses. Osons les écouter : c’est à travers elles que nous pouvons découvrir notre vocation.
Apprenons à ouvrir notre cœur. Le monde est dur ; cela nous a poussé à nous constituer une carapace pour nous protéger. Or, pour déployer notre vocation, il est nécessaire d’en sortir, de cette carapace, car elle a endurci notre cœur. Le déploiement de notre vocation ne peut se réaliser qu’en ayant le cœur ouvert à 100 %.
Vous allez voir, avoir son cœur entièrement ouvert, ça va avoir un effet fantastique ! Même si vous pleurez en l’ouvrant, au fond, ce sera des larmes des joies, en découvrant que votre cœur est beaucoup plus beau que ce que vous imaginez ! Et puis, ça ouvre à une intelligence nouvelle, beaucoup plus pertinente et orientée vers le bien commun et ça amène à fortifier son âme. C’est une dynamique gagnante sur tous les points !
Comment faire pour sortir du « tout est foutu » et gagner confiance en soi ?
Il y a une première chose à faire pour sortir du “Tout est foutu” : s’arrêter. Et se dire : je partage le diagnostic mais je ne sombre pas avec les bruits du monde. Y compris en temps de guerre, l’idée est de ne pas se faire embarquer par les médias qui diffusent mauvaise nouvelle sur mauvaise nouvelle.
Je vous réinvite à faire le choix de la vie, non celui de la mort, quand bien même la vie irait jusqu’au martyr, lorsque la cause le nécessite. On doit faire honneur à notre histoire et à toutes ces personnes qui ont donné leur vie pour le bien commun.
L’un des enjeux d’une vie est de donner ; mais le plus gros enjeu est de SE donner. Et si on se donne, en faisant taire nos égoïsmes, tout changera !“